Prendre son envol en vivant de sa passion: l'histoire de Quitterie

Il y a quelques mois, je vous avais présenté l’histoire de mon coaché, Karim Ayari, directeur de l’entreprise Splitklips. Une belle « success story » d’un rêve devenu réalité à force de créativité et de persévérance. Je vous partage aujourd’hui une nouvelle histoire, celle de Quitterie Hervouet, scénariste et réalisatrice, résidant à Toronto au Canada. Je suis extrêmement fière de tous les progrès et du courage de Quitterie qui travaille sans relâche à l’accomplissement de ses objectifs professionnels et personnels. J’avais très envie de la mettre à l’honneur et de vous faire découvrir son travail dans le monde du cinéma, sa passion. Quitterie livre aussi dans son témoignage de magnifiques perles de sagesse suite à ses prises de conscience, ainsi que de précieux conseils pour ceux et celles qui hésitent encore à croire en eux et à se lancer. Notre souhait le plus cher à toutes les deux est que ce partage vous donne le petit coup de pouce dont vous aviez besoin pour vous faire confiance et pour prendre votre envol!

Voici sa « success story »…

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Quitterie, parle-nous un peu de ton travail et de ce qui te passionne le plus dans le monde du cinéma…

Je suis scénariste/réalisatrice émergente. Je gagne ma vie en tant que scripte (supervisor) sur les plateaux de tournage. Ce qui m’a tout d’abord passionnée dans l’univers du cinéma est l’art dramatique. J’ai toujours adoré monter sur les planches et jouer la comédie. J’ai une petite préférence pour le drame, mais mes profs de théâtre m’ont plus souvent castée en comédie. C’est d’ailleurs ce type de rôle que je joue dans French Off The Boat, une série que j’ai aussi écrite et produite. 

L’écriture est ma deuxième passion. J’ai commencé à écrire des scénarios de court métrage en anglais et en français quand je vivais à Paris. En arrivant à Toronto, j’ai voulu me professionnaliser et j’ai donc suivi des cours de scénarisation au Collège George Brown. J’ai adoré cette expérience. Par contre ça m’a pris du temps d’écrire un scénario par moi-même. Je pensais à tort que j’avais besoin d’un cours pour écrire et que je n’y arriverais pas toute seule, ce qui est en fin de compte totalement faux. J’aime structurer une histoire. Certains diront que si l’on est créatif on structure mal et bien moi je ne suis pas d’accord. On peut être créatif et structuré. Je pense que cela vient de mes études en École de commerce où je devais écrire un mémoire d’une centaine de pages. On devait faire un plan ultra détaillé et cela m’aide aujourd’hui à faire le « scène-à-scène » de mes scénarios. 

Je suis aussi réalisatrice depuis deux ans. Mon premier court métrage, « Prendre son envol » a été réalisé dans le cadre de La course des régions pancanadiennes et a gagné plusieurs prix. 

Quel est ta vision pour ta carrière? Quel est ton “why”?

Je me suis très longtemps posé la question du « why ». Grâce à ton aide, Virginie, et à nos séances de coaching, j’ai décortiqué petit à petit ce qui me passionnait et pourquoi.   Depuis de nombreuses années, j’ai cette image récurrente dans la tête d'une femme regardant son reflet dans le miroir. Pendant longtemps, je ne savais pas ce que cela signifiait pour moi. Je savais juste que cela me touchait vraiment. Aujourd’hui, je sais que ça représente la découverte de soi, la recherche d'un but dans la vie. C’est pourquoi dans mon œuvre, je m’intéresse aux immigrants et aux laissés pour compte qui réussissent contre toute attente. Un outsider peut être un immigrant qui essaie de s'intégrer dans une nouvelle culture comme dans la web-série French Off The Boat. Cette comédie fictive que j’ai coécrite raconte le parcours de deux femmes françaises qui vivent à Toronto. Mon court métrage documentaire Prendre son envol, dresse-lui le portrait intime de deux immigrantes francophones qui essaient de se faire leurs places dans leurs pays d’adoption. Un outsider peut être aussi, quelqu'un qui essaie de s'intégrer dans une classe sociale différente de la sienne, comme c’est le cas dans mon long métrage Revolutionary Girl qui raconte l’histoire d’une jeune fille en Angleterre dans les années 30. 

Bien que j’aime utiliser divers supports - documentaire, fiction et One woman show - les thèmes que j’aborde restent cohérents : la recherche de soi et la lutte sociale. 

À travers mon œuvre cinématographique, je veux inspirer les gens dans leur quête d’identité et dans leur cheminement de vie. 

Peux-tu nous expliquer comment le coaching a été utile dans ton cheminement pour gagner en clarté sur ta vision?

Lors d’une des séances de coaching de Virginie et Quitterie via Skype.

Lors d’une des séances de coaching de Virginie et Quitterie via Skype.

Faire du coaching est crucial pour moi. J’emploie ce superlatif parce que c’est vrai. Sans coaching je pense que je n’en serais pas là où j’en suis aujourd’hui. J’étais bloquée dans une vie qui ne me convenait pas, dans une carrière que j’aimais plus ou moins et le coaching m’a énormément aidée et m’aide encore à devenir moi-même. Je réalise plein de choses sur comment je fonctionne et quelles croyances me desservent. 

Apprendre qui je suis vraiment et comment je fonctionne m’a permis de comprendre mon « why ». 

Je me souviens avoir écouté le livre « Discover your why » de Simon Sinek et je ne fus pas plus avancée après avoir fini la lecture. Ça peut paraître étonnant, mais je pense que découvrir son why peut être enfoui au plus profond de soi et parfois on peut mettre du temps à le (re)trouver. Peut-être parce que l’on s’est perdu en chemin? Peut-être parce qu’à force d’écouter les autres qui vous disent que vous êtes bon en ci ou en ça, vous finissez par les croire et à oublier ce que vous aimez vraiment. Je pense que ce fut mon cas. 

Avec toi, Virginie, j’ai travaillé sur certains blocages comme le fait de ne pas écrire souvent. Pendant longtemps j’ai rêvé d’être scénariste, mais je ne faisais pas grand-chose pour y arriver. C’était beaucoup dû au fait que je n’y croyais pas vraiment. Donc pourquoi écrire si on ne croit pas qu’on va arriver à en faire son métier? 

Aujourd’hui je rêve encore, mais je procrastine beaucoup moins. 

J’ai compris les conséquences de ne pas faire ce que j’aime. Ça aussi c’est quelque chose sur lequel on a travaillé ensemble. Je crois donc que beaucoup de choses que l’on fait ou que l’on ne fait pas dans la vie sont dues à nos « croyances limitantes ». Si on pense qu’on ne va pas y arriver, c’est le cas et si on pense que l’on va réussir, c’est aussi le cas. Par contre ça ne veut pas dire que le chemin va être facile. Ça m’a pris du temps à accepter que l’échec fasse partie du jeu. Mais ce qui m’a pris encore plus de temps fut de me remettre de mes premiers échecs. On a aussi travaillé sur ça. Au début je ruminais beaucoup sur « pourquoi ils ne m’ont pas prise. Mon dossier est super. Mon projet est fantastique… » Ce type de « self-talk » est tellement négatif et ne sert à rien. 

Aujourd’hui je me fixe des objectifs et je travaille dur pour les atteindre. 

J’essaie de prendre des risques et donc de sortir de ma zone de confort. Ça aussi c’est difficile, mais ça s’avère souvent payant. J’ai également appris à mieux prioriser ce qui est important pour moi et de faire ce qui est important, mais pas urgent, c’est-à-dire faire du sport et prendre soin de moi. Le coaching m’a appris à mieux me connaître et à savoir comment je fonctionne. C’est génial et je le recommande!

Sur quelles forces t’appuies-tu pour garder de la motivation et garder l’œil sur ton objectif à long terme? 

Les forces principales qui m’aident à garder ma motivation sont la persévérance, la résilience et le courage. 

La persévérance

Si je m’étais arrêté au premier échec, à la première réponse négative et bien je n’aurais jamais repostulé au Conseil des arts de l’Ontario. Je crois aujourd’hui dur comme fer que si l’on n’est pas persévérant et bien on n’y arrivera pas. 

La résilience

À force de recevoir des emails du style « Nous avons le regret de vous annoncer que… », je suis devenue résiliente. Voir la réponse négative fait toujours du mal, surtout après avoir passé plusieurs semaines à travailler sur un dossier, mais ça fait partie du jeu.  Maintenant je mets quelques jours pour me remettre d’un échec alors qu’avant je pouvais mettre des mois. 

Je me souviens de quelqu’un qui m’avait dit il y a quelques années : « il y a une différence entre les débutants et les émergents ». J’ai mis du temps à vraiment comprendre ce que cela voulait dire. Quand je postulais au début j’étais « débutante ». À force de travail – réalisation de court métrage – écriture de scénario – je suis devenue « émergente ». 

Le courage 

Le courage est un atout essentiel. Pour vivre la vie qui me convient, il m’a fallu avoir le courage de faire un bilan de ma vie et j’ai dû me remettre en question et renoncer à certaines croyances et à les déconstruire. Ça a été assez douloureux parce que je me suis rendu compte de ce qui n’allait pas comme l’auto sabotage ou le fait de continuer des amitiés qui étaient toxiques. J’ai donc dû faire le deuil de la personne que j’étais avant, mais je n’ai aucun regret.  

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Quels conseils donnerais-tu à quelqu’un d’autre qui a comme toi des rêves ambitieux? 

Les conseils que je donnerais sont de se lancer. Ça paraît tout simple, mais beaucoup de gens n’osent pas le faire. Par peur du jugement des autres? Peur de l’échec? 

Se lancer ne veut pas dire que l’on doit tout lâcher et faire un virage à 180 degrés. Non. Se lancer veut dire pour moi que l’on y va petit à petit. Un exemple que je trouve très parlant est celui de la réalisatrice américaine Ava DuVernay. Elle travaillait avant en relations publiques et a commencé à faire des films alors qu’elle dirigeait toujours son entreprise. Petit à petit, elle a construit son portfolio et après plusieurs années, elle a décidé de réaliser des films à plein temps. Ce qu’elle a fait est très stratégique. J’ai également lu quelque part qu’elle s’est faite refouler six fois du festival de Sundance avant d’y présenter son film « Middle of Nowhere ». Plus d’un aurait abandonné. Ce que je retiens ici c’est qu’il faut apprendre à persévérer, à croire en soi et en ce que l’on fait malgré les échecs. 

Un autre conseil que je donnerais est de travailler sur son « mindset » c’est-à-dire son mental. C’est très important pour réussir à mon avis. Avant je pensais que l’on était courageux ou qu’on ne l’était pas, qu’on était positif ou qu’on ne l’était pas. C’était un raisonnement très fataliste. Grâce au coaching et au développement personnel, j’ai compris que tout se travaille. Avant j’étais pessimiste et souvent négative. Alors qu’aujourd’hui je suis beaucoup plus optimiste malgré les échecs et les obstacles que je rencontre. Je reste convaincue d’une chose : si l’on pense qu’on n’a rien à changer on ne changera pas. La première chose pour s’améliorer s’est de se rendre compte qu’il y a quelque chose qui ne va pas. Il y a une expression en anglais qui dit « when there’s a will there’s a way » et je suis tout à fait d’accord avec ça ! 

Merci beaucoup pour ton partage, Quitterie! Peux-tu nous parler des projets sur lesquels tu travailles en ce moment et où on peut te suivre?

Je travaille sur plusieurs projets en même temps et qui sont à différents stades. J’ai commencé la pré-production d’un court métrage sur la violence faite aux femmes et aux enfants pour lequel j’ai reçu une subvention du Conseil des arts de l’Ontario en février 2021. Le scénario est écrit, mais je souhaite le peaufiner avant le tournage. Je me suis entourée de personnes super talentueuses pour ce film, mais je suis à la recherche d’autres techniciens tels que le preneur de son pour compléter l’équipe. Sans oublier les acteurs. Ce court métrage me tient énormément à cœur et traite d’un sujet qui est malheureusement toujours d’actualité. 

Je viens aussi de finir l’écriture d’un pilote de série télé dramatique. Je suis ultra fière d’avoir terminé ce scénario et ça m’a fait prendre conscience que je pouvais devenir scénariste professionnelle. Donc en soit c’est une petite victoire!

Je travaille également sur un projet de web-série pour enfants grâce à un mentorat. Et dernièrement j’ai commencé à brainstormer sur une nouvelle idée de série dramatique qui se passerait dans les années 1920. 

Vous pouvez suivre mon travail de scénariste, réalisatrice et actrice sur mon site web : https://www.quitteriehervouet.com

Ainsi que sur Linkedin et sur Instagram : @quitteriehervouet

Quitterie sur un tournage à Toronto!

Quitterie sur un tournage à Toronto!

Et vous, qu’attendez-vous pour vous lancer dans un accompagnement en coaching pour faire de vos rêves une priorité? 

Prenez rendez-vous pour une séance découverte, sans engagement, afin de découvrir comment je pourrais vous aider à réaliser votre propre histoire à succès.