JEU DE MAUX: Ma croyance inadéquate

Le contexte

La série "Jeu de maux" continue avec ce deuxième texte signé par Sonia Fournier et intitulé "Ma croyance inadéquate: l'âge ingrat".

J'accompagne Sonia en coaching depuis plusieurs mois et elle m'a autorisé à partager ce texte très personnel avec vous. Il est né d'un exercice que nous avons fait en séance de coaching pour aller débusquer la croyance qui l'empêchait de prendre sa juste place dans différentes sphères de sa vie. Cette exploration et les prises de conscience qui en ont découlé ont donné envie à Sonia d'écrire une lettre à sa croyance.

Aujourd'hui, Sonia est capable de lui dire: "Croyance, tu m’en as fait baver et je vais bien."

Une phrase courageuse qui je l'espère vous donnera envie, vous aussi, de faire face à ce qui vous empêche aujourd'hui de prendre votre envol et d'avancer avec plus d'authenticité dans votre vie.

Le texte

Croyance inadéquate : âge ingrat (adolescence)

Définition du mot adéquat : exactement proportionné à son objet, adapté à son but, qui correspond parfaitement à son objet.

Il m’a été utile ce bouclier nommé inadéquation.
Sentiment de ne pas être au bon endroit, bon moment, place, classe, corps.

Source intimidation : Équation parfaite, sa genèse les coups de paroles trop tôt, à l’aube du secondaire.

Ni populaires, inadéquation de notre classe sociale.
Classifier rejets, notre gang y était. Ce calcul a été fait comment? Froideur ou pour

correspondre à la gang dominante.

Incohérence entre les vrais doux mots de ma Mom – ma belle poupoune et esti qué laitte

Fissure

Début de cicatrisation : suis-je inadéquate? Ce que je suis, mon essence est-il mauvais? Inapproprié?

La sourde angoisse de me rendre à mon casier tout près de la fenêtre des jocks agresseurs.

Mes amies y passent aussi. Mode consolation et empathie en déploiement accéléré.

Fissure

Je suis inadéquate. Abnégation toute/trop féminine s’incruste. Épaules recourbées, non verbal se veut invisible, m’absoudre au plancher du secondaire.

Frangin désolidarisé, dans son univers. Entre les murs, l’entente non-dit : on ne se connaît pas.

Fissure s’étanche, la croyance s’installe et je fonctionne. Maman recueille, bienveillante cette souffrance, se faire rabaisser, avoir peur d’être seule en se faisant injurier, planifier ses déplacements pour éviter les points névralgiques.

La croyance de béton s’effrite un peu : Défends-toi!

Notre groupe devenons vipères. Contre-attaques incisives, désormais agressés ils n’aiment pas.

Je suis ci, je suis ça, tant pis je m’implique en parascolaire. Je sors et reviens en continu à ma croyance elle-même inadéquate! J’ai le droit à l’épanouissement, à la stimulation.

Je refuse l’infériorité – supposé froidement par autrui et intégré en moi. Cicatrisation frêle.
Années décisives, fragiles, formatrices.
Hey, merci Croyance.

J’ai fonctionné au meilleur de moi d’alors. Ça m’a servi, parfois bloqué, immobilisé. Ta part d’ombre chatouille parfois mon actuel.

Ta part de lumière est là pour affirmer mon adéquation. Mon être de projets, de craintes, de savoir-faire & être, de doutes, de joies, de rejets, de qualités et de points à améliorer.

Malgré mes fuites au propre et au figuré, mes erreurs du passé et du futur, mes incohérences, mes lâchetés et mes échecs.

Je suis un être adéquat, une personne appropriée. Croyance, tu m’en as fait baver et je vais bien.

Au-delà de la survie, j’ai évolué. J’ai refusé la stagnation pour créer, vivre, apprendre et transmettre !!!

Sonia Fournier